Comment vivre en couple en restant soi-même ?

C'est certainement la question que nous nous posons toutes à partir du moment où nous décidons de vivre avec l'homme qu'on aime. Comment trouver un juste compromis entre le fait de tout partager et de garder un minimum d'indépendance, indispensable à la survie du couple ? Trois femmes nous donnent leur point de vue ainsi que Jean-Claude Kaufmann, sociologue



Brigitte, 28 ans

" Le problème de notre génération est que l’on veut tout ; vivre avec quelqu’un mais en gardant son indépendance. Il faut donc trouver, outre la bonne personne, le bon équilibre et cela ne se fait pas en un seul jour. Je crois qu’il est important de ne pas s’oublier dans le couple et de ne pas faire une croix sur ses envies, ses passions.
Il ne s’agit pas pour autant de prendre l’autre pour un colocataire ! Car à force de dîner avec ses copines, d’aller au cours de théâtre et de voir le dernier film iranien qui ne l’intéresse pas, c’est ce qui risque d’arriver. On se retrouve uniquement pour s’endormir dans les bras l’un de l’autre et pour moi ça ne suffit pas.
Avec mon ami nous avons réussi à trouver un certain équilibre. Il est vrai que j’apprécie que ça ne lui pose pas de problèmes quand je lui dis dans l’après-midi, alors que nous n’avons rien de prévu, que le soir même je vais boire un pot avec une amie. Et pareil dans l’autre sens, quand il m’annonce qu’il va dîner avec ses copains après son entraînement de foot. J’ajouterais que c’est important de ne pas être jaloux du temps que l’autre ne passe pas avec vous. Mais tout cela est plus facile à faire quand on n’a pas d’enfants. "


Céline, 31 ans

" Difficile question ! Je vis avec mon ami depuis presque deux ans et je ne suis pas sûre de ne pas m'être "fondue" dans notre couple... parce que quand on aime, on est beaucoup tourné vers l'autre. Mais je dirais étrangement que pour rester soi-même, il faut justement être tourné vers cet autre, être attentif à ce qu'il vit, comment il ressent les choses etc. C'est là qu'on se rend compte qu’il est différent, que nous sommes deux personnalités bien distinctes et que par conséquent nous n’avons pas toujours envie de tout vivre à deux. Avec mon ami nous ne partageons pas tout ensemble, chacun a gardé une certaine indépendance. Et ça ne nous empêche pas de former un couple uni. Nous avons encore plus de plaisir à nous retrouver pour en parler. Je crois même que c’est cet équilibre qui fait que nous sommes si bien ensemble. "


Fabienne, 37 ans, un enfant

" Depuis deux ans je vis enfin une relation saine où je peux avoir des activités seule, faire de la danse et dîner entre nanas. J’ai l’impression de revivre. Ca ne le dérange pas de garder mon fils quand je vais à mon cours. Quand je l’ai rencontré je crois qu’il a tout de suite compris que j’avais besoin d’une certaine indépendance. J’ai vécu cinq ans avec un homme qui n’acceptait pas que je puisse avoir envie de faire des choses sans lui. J’en ai beaucoup souffert. J’ai été obligée d’arrêter le sport et je me suis éloignée de mes amies. C’est d’ailleurs cette attitude qui a été la cause de notre rupture. Lui avait le droit d’aller au squash deux fois par semaine. Au début de notre relation, tout à cet amour naissant, ça ne m’a pas gêné. C’est en fait après la naissance de notre enfant que je l’ai de plus en plus mal vécu. Je bossais et je m’occupais du bébé, mais je n’avais pas de vie pour moi. Je n’existais plus. De par mon expérience, je peux dire qu’il est important de rester soi-même, ne pas se fondre totalement dans le couple. Ma mère n’a jamais compris que je me sépare pour cette raison, elle fait partie de cette génération où les femmes ne faisaient rien sans leur mari. Ce que j’ai toujours eu du mal à comprendre d’ailleurs."



Le point de vue du sociologue

" La plupart des individus rêve de vie de couple, mais a peur de se perdre en tant que personne, d’étouffer, de se faire absorber par le quotidien. Chacun a plus ou moins besoin d’espace, de respiration personnelle. Il n’y a donc pas de recette miracle. Pour que le couple tienne cela relève d’un savant dosage des deux ingrédients principaux de la vie à deux : le partage et les moments d’indépendance où chacun vaque à ses occupations, à ses passions (sport, peinture, lecture). On remarque que s’il y a une exagération du fusionnel le couple éclate et si celui-ci est trop indépendant le résultat est identique.
A partir du moment où chaque membre du couple vit des choses séparément, il est donc indispensable qu’il y ait ce que j’appelle des compensations, c’est-à-dire de vrais moments de partage à deux, discussions, dîner en tête à tête, spectacle. Et c’est encore plus important quand le couple a des enfants. "



Laurence BOURDOULEIX

==> Maxou à quoi tu penses là ?

NB : j'adore ton rattachement aux couleurs __mdr__

vaste ce sujet là
moi je dirais qu'il ne faut pas tombé dans la routine
qu'il faut un minimun indepandence dans un couple tout en restant dans les limites bien sur
et surtout essayer d'avoir une bonne entente tout en restant soi-meme